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A20.3 Transitologies régressives et mutations sociopolitiques en Afrique : (re) penser l’identité démocratique à l’aune des valeurs anti démocratiques.

Thème:
Atelier
Quand:
1:30 PM, Jeudi 26 Mai 2022 (1 heure 30 minutes)
Où:
  Session virtuelle
Cette session est dans le passé.
L'espace virtuel est fermé.
Comment:

A20. Transitologies régressives et mutations sociopolitiques en Afrique : (re) penser l’identité démocratique à l’aune des valeurs anti démocratiques.

Panel A20.3 : L’habillage démocratique de l’autocratisation

a) La fabrique parlementaire des régressions démocratiques : lectures croisées, Nadine Machikou, Département de science politique, Université de de Yaoundé II

b) L’action internationale des régimes issus des coups d’Etat en Afrique : élements d’analyse des modalités de légitimation internationale des transitions régressives en Guinée, au Mali et au Tchad, Toussaint Kounouho, Département de science politique, Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan

c) Elections en Afrique entre conformisme social et alternance politique, François Bokona Wiipa Bondjalim Enseignant-chercheur en droit international public, Université de Kinshasa


d) Le “péril kaki” ou la protection militaire de l’autocratie en Afrique, Fridolin Martial Fokou, Doctorant en science politique, Université de Dschang

e) Authoritarianism, Post Conflict Reconstruction and the Democratization Process in Africa: The Rwanda Experience, Nicholas Idris Erameh, Post-Doctoral Fellow, Department of Political Studies & International Relations, North West University, Mafikeng South Africa ; and Victor Ojakorotu, Department of Political Studies & International Relations, North West University, Mafikeng South Africa

 

Résumé de l'activité

L’institutionnalisation et la consolidation de la démocratie en Afrique ont fait leur chemin depuis les vents de l’Est mais le dimensionnement et l’ancrage axiologique de la démocratie sont loin d’être ce qui se vit sur le terrain.  Ainsi, ses appropriations glocales ne sont pas toujours faciles à saisir tant on ne sait pas toujours si on est dans un contexte démocratisation « d’ailleurs », différente de celle qui a été pensée en occident (Sindjoun : 2002) ou alors on est en contexte de démocratisation hybride qui compose à la fois les réalités locales et les réalités globales de la démocratie. Une chose est sûre, la démocratie à l’africaine n’est pas une case vide mais son noyau dur est sans doute encore à rechercher ou à stabiliser non pas dans le sens d’une mise en conformité avec la démocratie telle que pensée originellement mais dans le sens d’une valeur qui circule et oriente de façon massive les conduites politiques en marge de la civilisation.

Ce noyau dur se trouve-t-il dans une nouvelle forme de transitologie plus marquée par l’incertitude démocratique d’une part (Banegas : 1993) et moins mécanique mais aussi relativement causale d’autre part. En effet, certains pays d’Afrique Francophone au rang desquels le Mali et le Burkina Faso font actuellement l’expérience d’une para démocratie marquée par des coups d’État.

Que des autorités non démocratiquement élues arrivent au pouvoir soit considérées comme anti démocratiques, ça n’est pas en soi un problème dans le sens où les coups d’États peuvent être considérées comme une forme d’action politique. Le problème peut être celui des mécanismes à travers lesquels les populations adhèrent à ces ordres politiques qui ne correspondent pas forcément à l’esprit de la démocratie et matérialisent les voies incertaines de la transitologie (Dorbry : 2000). L’incertitude peut ici avoir comme manifestation le soutien aux élites politico-militaires qui gouvernent après un coup d’État alors même que les populations étaient sans doute critiques à l’égard du gouvernement élu.

Assistons-nous à un nouveau prétorianisme qui peut servir d’essence théorique aux transitologies régressives et aux mutations qui en sont les causes ? en d’autres termes, comment comprendre que les armées souvent considérées comme distantes de la population deviennent de puissants acteurs politiques avec le soutien de ces mêmes populations ? comment comprendre que pour manifester le sentiment anticolonial au Mali, les populations adhèrent aux logiques du l’ordre politico administratif issu du coup d’état ?

C’est peut-être dans cette incertitude qu’il y a lieu de situer les transitologie régressive comme nouveau repère théorique de la démocratie et de la para démocratie en Afrique.

Entre dynamique du dedans et dynamique du dehors ou au croisement des deux, la transitologie originelle est à rude épreuve (Dufy : 2013) d’une régression sociale et politique dont le potentiel de réinvention sociétale n’est pas encore évalué parce que chargé d’incertitudes.

Ainsi, le présent atelier se propose de croiser des regards théoriques et disciplinaires divers, pour saisir cette mise à l’épreuve un peu particulière de la démocratie.

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