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A13. L'Afrique mondialisée face aux enjeux de puissance

Résumé de l’activité

L’Afrique est aujourd’hui au cœur de grandes convoitises stratégiques et économiques. Entre effondrement de l’influence des ex-puissances coloniales et montée en force des puissances émergentes sur le continent, les sociétés politiques africaines dans leur diversité entretiennent encore des rapports complexes avec la continuité institutionnelle et la stabilité démocratique. Après plus de 60 ans d’indépendance, plusieurs pays africains connaissent des transformations majeures impulsées par la mondialisation, mais aussi par les technologies de l’information et de la communication. Les valeurs d’unité, de solidarité, de liberté et surtout de paix et de justice au cœur des sociétés africaines sont très mobilisées dans les discours politiques pourtant teintés d’affirmations identitaires. L’unité africaine semble relever du marketing politique des dirigeants plutôt que d’un véritable projet de société qui prend corps dans des institutions aux capacités d’action ou de régulation solides et durables. Certains pays africains sont encore traversés par des crises sécessionnistes, sécuritaires ou économiques fondées sur des revendications identitaires et la crainte de toute assimilation culturelle. Les processus d’intégration manquent d’efficacité, les flux commerciaux intra-africains demeurent extrêmement faibles par rapport à leur potentiel, et les égoïsmes nationaux freinent les dynamiques de régionalisme. A cela se greffe l’influence persistante des forces néocoloniales qui engendrent des rapports collusifs empreints de corruption avec des élites politiques et des oligarchies locales, produisant une perpétuation de l’instabilité institutionnelle et démocratique au sein de nombreux États. Le discours panafricaniste qui n’a pas perdu en teneur épistémique et politique chez les intellectuel.les et militant.e.s panafricanistes semble ne plus trouver de traduction en action politique d’envergure. Les institutions démocratiques demeurent affectées dans certains pays par une crise de légitimité qui génère l’exaspération chez les populations, avec un rôle de plus en plus important assumé par la diaspora africaine dans les communautés politiques locales. Pourtant, de nouvelles forces sociales prennent de l’importance dans la société civile, mais aussi au niveau continental et s’inscrivent dans les dynamiques panafricanistes: sortie du Franc FCFA (monnaie héritée de la colonisation française), création de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf), projet de passeport continental, projet de monnaie unique africaine ou encore la formation de la force africaine en attente. Comment les sociétés politiques africaines se saisissent-elles de ces enjeux ? Face aux complexités que produit la mondialisation, quel avenir pour le panafricanisme comme projet politique continental ? Comment s’organisent les diasporas et les forces sociales locales pour faire face aux appétits des nouvelles puissances et aux stratégies de survie des acteurs néocoloniaux ? En effet, la montée en puissance de la Chine et de la Russie en Afrique constitue également des enjeux en matière de références institutionnelles et de régimes politiques pour les pays africains, alors que de nombreux pays du continent sont familiers de turbulences électorales liées aux règles et fonctionnement de la démocratie libérale occidentale. Comment les acteurs politiques en Afrique se positionnent-ils vis à vis des systèmes autocratiques ? Cet atelier abordera les enjeux politiques, économiques, sécuritaires et identitaires qui traversent l’Afrique mondialisée d’aujourd’hui confrontée aux convoitises des puissances en compétition.

 

A13.1, Sécurité, crises et fragilités transfrontalières en Afrique subsaharienne

Les valeurs d’unité, de solidarité, de liberté et surtout de paix et de justice au cœur des sociétés africaines sont très mobilisées dans les discours politiques pourtant teintés d’affirmations identitaires. L’unité africaine semble relever du marketing politique des dirigeants plutôt que d’un véritable projet de société qui prend corps dans des institutions aux capacités d’action ou de régulation solides et durables. Certains pays africains sont encore traversés par des crises sécessionnistes, sécuritaires et transfrontalières fondées sur des revendications identitaires et la crainte de toute assimilation culturelle. Ce panel abordera les fragilités étatiques, les formes de violences politiques et les réponses sécuritaires non étatiques liés aux enjeux de sécurité en Afrique subsaharienne.

Fragilité étatique du Sud-Soudan : Perspectives politiques et institutionnels, Brahima Bilali, Candidat au doctorat en science politique, Université du Québec à Montréal
La place des sociétés militaires et de sécurité privée face aux crises sécuritaires en Afrique subsaharienne, Jean Renaud Bikoe, Candidat au doctorat en science politique, Université de Yaoundé II, Cameroun
Actions civilo-militaires et opérations de stabilisation contre l’extrémisme violent dans la ceinture sahélienne du bassin du lac Tchad : une stratégie contre-insurrectionnelle adaptée, Edouard Yogo, Politologue, Université de Yaoundé II

 

A13.2, Coopération, compétition et enjeux de puissance en Afrique mondialisée

L’Afrique est aujourd’hui au cœur de grandes convoitises stratégiques et économiques. Entre effondrement de l’influence des ex-puissances coloniales et montée en force des puissances émergentes sur le continent, les sociétés politiques africaines dans leur diversité entretiennent encore des rapports complexes avec la continuité institutionnelle et la stabilité démocratique. Les dynamiques de coopération observés dans la multiplication des sommets Afrique- grande puissance (Etats-Unis, Chine, Russie, UE), la prise en charge par les institutions africaines des enjeux de sécurité et l’importance pris par la transition énergétique dans l’agenda africain des négociations climatiques seront au cœur de ce panel.

– Dynamiques complexes et trajectoires comparées de la coopération entre l’Afrique et les puissances mondialisées : Etats-Unis, Russie, Chine, UE, Brice Armel Simeu, Candidat au doctorat en science politique, Université du Québec à Montréal, Canada
– L’africanisation de la paix et de la sécurité en Afrique : entre complexité et utopie, Archange Bissue BI-NZE, Candidat au doctorat en science politique, Université Catholique de Louvain, Belgique
Coopération panafricaniste et maintien de la paix : valeurs et limites de l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité, Nicolas Klingelschmitt, Candidat au doctorat en science politique, Université du Québec à Montréal
La transition énergétique en Afrique dans les négociations climatiques internationales : enjeux et perspectives, Louis Narcisse Ngono, PhD science politique, Université de Yaoundé II, Cameroun

 

A13.3, Démocratie, partis politiques et participation citoyenne en Afrique

Les institutions démocratiques demeurent affectées dans certains pays africains par une crise de légitimité qui génère l’exaspération des populations, avec un rôle politique de plus en plus important assumé par la diaspora africaine dans les institutions politiques locales. De nouvelles forces sociales prennent de l’importance dans la société civile, mais aussi au niveau continental et s’inscrivent dans les dynamiques panafricanistes. Les partis politiques et les leaders politiques sont en quête de positionnement permanent, la décentralisation suit une trajectoire sinueuse dans l’ombre du processus de démocratisation, et l’on observe une politisation de l’espace public en période de compétition sportive. Ce panel abordera ces enjeux.

– Partis politiques et défaite électorale en Afrique subsaharienne : analyse des stratégies de repositionnement des leaders politiques, Mohamed Younouss, Candidat au doctorat en science politique, Université du Québec à Montréal
Décentralisation et processus de démocratisation en Afrique subsaharienne, Sakinatou Mashoud, Candidat au doctorat en science politique, Université de Sakarya, Turquie
Politisation et contrôle de l’espace public en période de compétition sportive : les enjeux politiques de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations « CAN Cameroun 2021 », Abdou Nassir, Candidat au doctorat en science politique, Université de Ngaoundéré, Cameroun

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