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P21. La guerre froide 2.0 en Asie

a) S’aligner sur l’Inde ? L’impact d’une nouvelle guerre froide sur les relations bilatérales indo-canadiennes, Maxim Chemarin, Candidat à la maîtrise en études politiques appliquées, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke 

b) Réactions du Vietnam face au retour de la bipolarité, Thi Huong Dang, Doctorante en communication publique, Université Laval 

c) La survie du libéralisme économique international à l’ombre du conflit larvé sino-américain, Érick Duchesne, professeur titulaire, Département de science politique, Université Laval

d) Le multilatéralisme sino-indien à l’épreuve de la nouvelle guerre froide, Serge Granger, professeur titulaire, École de politique appliquée, Université de Sherbrooke 

e) L’Inde face au conflit ukrainien : trajectoires d’un géant démographique, Catherine Viens, Candidate au doctorat , Science politique, Université du Québec à Montréal

 

Résumé du panel

Presque tout semble indiquer le retour d’une guerre froide. Une nouvelle bipolarité se confirme par la renaissance d’une Chine capable de tisser des alliances internationales en plus d’offrir un modèle politique différent des États-Unis. Accompagnée d’une guerre commerciale/technologique maintenue malgré les changements des administrations américaines et la création de nouvelles organisations sécuritaires, cette nouvelle dynamique géopolitique affecte l’ordre international où les États tentent de renforcer leur puissance par l’entremise d’alliances. Depuis l’émergence chinoise, ces nouvelles organisations de sécurité : l’Organisation de coopération de Shanghai, l’AUKUS, le Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (QUAD) ou bien commerciales (Partenariat Transpacifique global et progressiste et le Partenariat régional économique global) semblent accentuer la bipolarité.
Par contre, un retour à la guerre froide est difficilement imaginable compte tenu de la mondialisation des chaines de production et l’interdépendance des économies nationales. De plus, l’hésitation de la Chine à appuyer la Russie dans la guerre en Ukraine démontre une réticence chinoise d’amplifier un retour à la guerre froide.
L’affirmation nationaliste de Xi Jinping ne se limite pas à la Chine mais affecte directement ses voisins proches et lointains durement affectés par ses revendications territoriales. Que ce soit par le déploiement des nouvelles routes de la soie ou bien par la militarisation des mers et des frontières, la puissance chinoise inquiète. À l’échelle internationale, la Chine revendique un système politique exportable défiant directement le modèle démocratique en plus de revendiquer une légitimité imperméable aux accusations des droits humains. Doit-on voir dans cette divergence de la gouvernance un retour d’une guerre froide plus politique qu’économique ? Est-ce qu’un retour à la bipolarité poussera les pays à faire des choix stratégiques non voulus ?
Ce panel propose d’explorer le retour potentiel d’une guerre froide et comment cette nouvelle bipolarité affecte les choix stratégiques des nations. Il vise notamment à vérifier s’il est possible de maintenir un haut niveau d’échange malgré les divergences profondes de la gouvernance. Le panel est ouvert autant aux propositions qui abordent la perception d’un retour d’une guerre froide et comment réagissent les pays asiatiques ainsi que les partenaires stratégiques et commerciaux de la Chine.

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