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A13.3 L'Afrique mondialisée face aux enjeux de puissance

Thème:
Atelier
Quand:
1:30 PM, Jeudi 26 Mai 2022 (1 heure 30 minutes)
Où:
  Session virtuelle
Cette session est dans le passé.
L'espace virtuel est fermé.
Comment:

A13. L'Afrique mondialisée face aux enjeux de puissance

Panel A13.3 : Démocratie, partis politiques et participation citoyenne en Afrique

a) Partis politiques et défaite électorale en Afrique subsaharienne : analyse des stratégies de repositionnement des leaders politiques, Mohamed Younouss, Candidat au doctorat en science politique, Université du Québec à Montréal

b) Décentralisation et processus de démocratisation en Afrique subsaharienne, Sakinatou Mashoud, Candidat au doctorat en science politique, Université de Sakarya, Turquie

c) Politisation et contrôle de l’espace public en période de compétition sportive : les enjeux politiques de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations « CAN Cameroun 2021 », Abdou Nassir, Candidat au doctorat en science politique, Université de Ngaoundéré, Cameroun

 

Résumé de l'atelier

L’Afrique est aujourd’hui au cœur de grandes convoitises stratégiques et économiques. Entre effondrement de l’influence des ex-puissances coloniales et montée en force des puissances émergentes sur le continent, les sociétés politiques africaines dans leur diversité entretiennent encore des rapports complexes avec la continuité institutionnelle et la stabilité démocratique. Après plus de 60 ans d’indépendance, plusieurs pays africains connaissent des transformations majeures impulsées par la mondialisation, mais aussi par les technologies de l’information et de la communication. Les valeurs d’unité, de solidarité, de liberté et surtout de paix et de justice au cœur des sociétés africaines sont très mobilisées dans les discours politiques pourtant teintés d’affirmations identitaires. L’unité africaine semble relever du marketing politique des dirigeants plutôt que d’un véritable projet de société qui prend corps dans des institutions aux capacités d’action ou de régulation solides et durables. Certains pays africains sont encore traversés par des crises sécessionnistes, sécuritaires ou économiques fondées sur des revendications identitaires et la crainte de toute assimilation culturelle. Les processus d’intégration manquent d’efficacité, les flux commerciaux intra-africains demeurent extrêmement faibles par rapport à leur potentiel, et les égoïsmes nationaux freinent les dynamiques de régionalisme. A cela se greffe l’influence persistante des forces néocoloniales qui engendrent des rapports collusifs empreints de corruption avec des élites politiques et des oligarchies locales, produisant une perpétuation de l’instabilité institutionnelle et démocratique au sein de nombreux États. Le discours panafricaniste qui n’a pas perdu en teneur épistémique et politique chez les intellectuel.les et militant.e.s panafricanistes semble ne plus trouver de traduction en action politique d’envergure. Les institutions démocratiques demeurent affectées dans certains pays par une crise de légitimité qui génère l’exaspération chez les populations, avec un rôle de plus en plus important assumé par la diaspora africaine dans les communautés politiques locales. Pourtant, de nouvelles forces sociales prennent de l’importance dans la société civile, mais aussi au niveau continental et s’inscrivent dans les dynamiques panafricanistes: sortie du Franc FCFA (monnaie héritée de la colonisation française), création de la zone de libre-échange africaine (Zlecaf), projet de passeport continental, projet de monnaie unique africaine ou encore la formation de la force africaine en attente. Comment les sociétés politiques africaines se saisissent-elles de ces enjeux ? Face aux complexités que produit la mondialisation, quel avenir pour le panafricanisme comme projet politique continental ? Comment s’organisent les diasporas et les forces sociales locales pour faire face aux appétits des nouvelles puissances et aux stratégies de survie des acteurs néocoloniaux ? En effet, la montée en puissance de la Chine et de la Russie en Afrique constitue également des enjeux en matière de références institutionnelles et de régimes politiques pour les pays africains, alors que de nombreux pays du continent sont familiers de turbulences électorales liées aux règles et fonctionnement de la démocratie libérale occidentale. Comment les acteurs politiques en Afrique se positionnent-ils vis à vis des systèmes autocratiques ? Cet atelier abordera les enjeux politiques, économiques, sécuritaires et identitaires qui traversent l’Afrique mondialisée d’aujourd’hui confrontée aux convoitises des puissances en compétition.

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