Séance 7A : Les droits à l’instruction et la vitalité des groupes
Mon statut pour la session
Conférenciers.ières :
Stephen Thompson, le Quebec Community Groups Network (QCGN)
« Droits à l’instruction dans la langue de la minorité »
Les droits à l’instruction dans la langue de la minorité sont profondément ancrés dans la Constitution canadienne. Ces droits visent non seulement à préserver et à promouvoir les deux langues officielles du Canada, mais également la culture que ces langues représentent. Bien que ces droits aient un aspect collectif, ils sont conférés individuellement aux parents appartenant à un groupe linguistique minoritaire. L’objectif de cette présentation est de passer en revue les droits constitutionnels à l’instruction dans la langue de la minorité des parents admissibles vivant au Québec, ainsi que les obligations du gouvernement provincial de respecter ces droits.
Thérèse Nguy, Statistique Canada
« Enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle de la minorité »
Pour la première fois dans le cadre du recensement, cinq nouvelles questions portant sur la langue d’instruction ont été posées. L’objectif principal était de nous permettre de connaître le nombre d’enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle de la minorité selon les critères énoncés dans l’article 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés. Par « langue officielle de la minorité », on entend l’anglais au Québec et le français dans le reste du pays. Ces nouvelles questions se basent sur les critères d’admissibilité. Les résultats nous ont permis de connaître le nombre d’enfants admissibles à l’instruction dans la langue officielle de la minorité partout au Canada.
Richard Bourhis, Département de psychologie, l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
« La vitalité communautaire et l’acceptabilité des migrants anglo-canadiens selon des étudiantes et étudiants québécois francophones, acadiens et franco-ontariens »
La vitalité communautaire se définit par la force des communautés linguistiques sous l’angle de la démographie, du soutien institutionnel et du statut. Les communautés franco-canadiennes constituent des sociétés d’accueil pour les migrants d’origine anglo-canadienne ou franco-canadienne issus d’autres provinces, et ces migrants sont susceptibles de renforcer ou d’affaiblir la vitalité des franco-canadiens. Des étudiantes et étudiants québécois francophones, acadiens et franco-ontariens poursuivant un programme de premier cycle se sont prononcés sur la question dans le cadre d’une enquête.
Ce sondage a révélé que les franco-canadiens étaient plus enclins à s’impliquer personnellement pour améliorer la vitalité de leur propre langue que celle de l’anglais, et considéraient que les migrants franco-canadiens contribuaient davantage à la vitalité de la langue française que les migrants anglo-canadiens. En outre, les étudiantes et étudiants francophones se sentaient davantage menacés par la présence d’anglo-canadiens que par l’arrivée de migrants franco-canadiens, et préféraient accueillir des migrants francophones plutôt qu’anglophones dans leur province.
Plus les franco-canadiens se sentaient menacés par la présence de migrants anglo-canadiens, moins ils étaient enclins à les accepter comme migrants. Plus les étudiantes et étudiants francophones estimaient que les anglo-canadiens pouvaient contribuer à la vitalité du français, plus ils étaient portés à juger favorablement la venue de migrants anglo-canadiens.