Séance 10A: Bien-être et sentiment d’appartenance des jeunes en contexte minoritaire
Mon statut pour la session
Communications :
Comprendre l’effet domino : la crise de santé mentale chez les jeunes anglophones à New Carlisle, les causes et les conséquences
Mary Zettl, ENZIVSAGE
Les disparités multigénérationnelles liées aux problèmes de santé mentale chez les populations anglophones de la région de Gaspé sont bien documentées. Les organismes communautaires et de services ont constaté une croissance alarmante des problèmes de santé mentale et des besoins de soutien chez les jeunes et les jeunes adultes (10 à 29 ans). On observe des cas de vandalisme, d’automutilation, d’anxiété, de troubles de l’alimentation, de mauvais résultats scolaires et de toxicomanie chez des jeunes dès l’âge de 10 ans.
La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), les services de santé mentale, les travailleuses sociales et travailleurs sociaux, ainsi que les services de santé fonctionnent au-delà de leur capacité maximale et sont incapables de répondre aux besoins toujours plus importants de cette jeune clientèle anglophone. Le personnel de première ligne fait état d’une parentification des enfants, d’une augmentation des placements en famille d’accueil et du taux d’abandon, en plus de souligner l’urgence de trouver de meilleurs moyens de faire participer les jeunes à leur développement et à leur éducation.
La collectivité de New Carlisle s’est mobilisée pour aborder ces questions, combler les lacunes en matière de services et améliorer le bien-être mental chez les jeunes en agissant sur les facteurs qui y sont liés. Cette présentation rend compte des résultats et des recommandations d’une évaluation des besoins actuels en santé mentale chez les jeunes, laquelle vise à déterminer les modifications à apporter aux programmes, aux ressources et aux services afin d’améliorer les déterminants sous-jacents liés à la santé mentale des jeunes, en plus de favoriser une meilleure rétention dans les programmes d’éducation et de perfectionnement personnel.
Explorer la motivation à apprendre le français chez les anglophones du Québec
John Davids, l’Université McGill
James Avery, l’Université McGill
Cette présentation explore ce qui pousse les anglophones du Québec à apprendre le français. Elle examine également l’incidence des récentes modifications aux lois linguistiques du Québec sur la motivation des gens à apprendre le français. Enfin, elle examine le lien entre la réussite dans l’apprentissage du français et la capacité d’adaptation.
Dans notre enquête du printemps 2025, nous avons demandé aux gens d’évaluer leur degré d’accord avec des énoncés reflétant leur motivation à apprendre le français. Ces affirmations portaient sur différents types de motivation, notamment des formes plus autonomes fondées sur l’intérêt personnel et la valeur accordée à l’apprentissage du français, ainsi que des formes plus contrôlées liées à la pression externe ou interne ressentie pour apprendre la langue. L’amotivation a été mesurée en fonction du manque de compétence ou du peu de valeur accordée à l’apprentissage du français.
Nous présenterons nos résultats, qui révèlent plusieurs corrélations significatives entre certains facteurs et un degré plus (ou moins) élevé d’autodétermination à apprendre le français. Nous tenterons également de déterminer si ces facteurs sont à l’origine ou résultent de la motivation à apprendre le français. Cette présentation explorera les motivations des participantes et participants et leur lien avec des enjeux importants, comme la satisfaction des besoins, le bien-être et la perception des lois linguistiques. En fin de compte, nous cherchons à mettre en lumière des concepts susceptibles de favoriser la motivation à apprendre le français, afin d’éclairer les décisions des responsables politiques et administratifs.