Communications :

Centres scolaires communautaires à modèle élargi (CSC-ME) : une valeur ajoutée à la réussite scolaire des élèves anglophones

Mélissa Villella, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)

Julie Corrigan, Université Concordia 

Les centres scolaires communautaires (CSC) font depuis longtemps partie du système d’éducation anglophone du Québec, le modèle le plus courant étant le modèle élargi (CSC-ME), où un agent de développement communautaire travaille avec plus de trois directrices et directeurs d’école sur un plan d’action commun visant à répondre aux besoins de leurs communautés scolaires (Lamarre, 2022). En 2021, le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ, 2023, 2024) a sollicité notre aide pour mieux comprendre le rôle des CSC-ME relativement à la réussite scolaire, y compris la vitalité ethnolinguistique (Gouvernement du Canada, 2021) et l’intégralité institutionnelle (Landry et Deveaux, 2013). 

Notre équipe s’est donc penchée sur la question suivante : comment et dans quelle mesure les CSC-ME contribuent-ils à la réussite scolaire des élèves anglophones du Québec? Pour ce faire, nous avons adopté un modèle d’étude de cas à méthodes mixtes séquentielles comprenant un questionnaire (n = 71) et des entretiens individuels semi-structurés (n = 12). Les données ont été analysées selon une approche inductive et déductive (Feredey et Mueller, 2006). 

Nos conclusions indiquent que les CSC-ME contribuent non seulement à la réussite scolaire des élèves anglophones, mais renforcent également la vitalité, les partenariats et le sentiment d’appartenance aux communautés locales pour les anglophones, et sont particulièrement inclusifs pour les personnes âgées. S’il est impossible de généraliser ces conclusions, on peut toutefois les transposer à des communautés et à des contextes similaires.

Favoriser les liens : reconnaître et éliminer les obstacles à l’accès au cégep pour les jeunes pris en charge au Québec

Stephanie Myers, Collège John Abbott 

Cette communication vise à présenter les résultats d’un projet de recherche qualitative mené par Stephanie Myers, du Cégep John Abbott, en 2024-2025. La recherche consistait en des entretiens semi-structurés avec dix jeunes ayant une expérience de la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) et qui ont réussi à cheminer dans le système d’éducation postsecondaire du Québec. En plus de mettre en lumière non seulement les obstacles auxquels les jeunes font face lors de leur sortie du système de la DPJ, alors qu’ils tentent simultanément de terminer leur secondaire et de faire la transition vers le cégep, les résultats de l’étude fournissent également des exemples de mesures de soutien et des recommandations concrètes à l’attention des cégeps et des autres parties prenantes concernées, afin de favoriser la persévérance scolaire et la réussite des transitions vers les études postsecondaires pour les jeunes ayant une expérience de prise en charge.